1-Des puits de carbone en ville

Quatre puits de carbone, mis en place par Suez, sont actuellement en phase de test sur l'Île-de-France. Il s'agit de colonnes remplies d'eau et d'algues capables de capter les particules fines et polluants de l'air (C02, N02) et, par photosynthèse, de rejeter de l’oxygène. Un seul puits de carbone permettrait de remplir le rôle de plusieurs dizaines d'arbres, avec une capacité d’absorption de CO2 allant jusqu’à 10000 tonnes. Qui plus est, ces puits de carbone sont aptes à produire de la biomasse qui sera ensuite transformée en biogaz permettant, par exemple, d’alimenter un réseau de gaz de ville. C’est ainsi qu’une source de pollution est convertie, au final, en énergie renouvelable.

2-De la peinture spéciale sur les murs

Depuis le mois de mars, à Mexico, trois peintures murales géantes sur le thème de l’environnement contribuent non seulement à embellir le paysage urbain de la capitale, mais également à assainir son air pollué. Elles sont exécutées avec Airlite, une peinture qui aide à neutraliser les contaminants présents dans l'air par un processus similaire à la photosynthèse. Lorsque la lumière du soleil touche la surface des peintures murales, établies sur une superficie de 2000 mètres carrés, une réaction chimique se produit et l'air ambiant est oxygéné. Elles ont ainsi la capacité d’éliminer la pollution annuelle émise par 60 000 voitures.

3-Des purificateurs d’air dans le métro et le RER

On nous dit souvent de prendre les transports en commun pour éviter la pollution, mais l’air des transports en commun souterrains est saturé de particules fines… A Paris, une station de métro a été équipée en juin d’un Ip’Air, un système d’ionisation positive. Mis en place par Suez, ce procédé de filtration électromécanique est destiné à capter ces particules fines provoquées par le freinage des rames. Les ions générés par une électrode viennent les charger positivement et elles s’agrègent ensuite, grâce à un aimant, contre une plaque collectrice. Ce test devait permettre de traiter pas moins de 7 500 m3 d’air par heure et éventuellement de valoriser le contenu. Dans le RER, même chose : des purificateurs électrostatiques par ionisation positive, mis en place par Air Liquide, ont été testés afin de capturer les particules en suspension dans l’air.

4- Des murs d’immeuble en micro-algues

Une biofaçade faite de micro-algues a été expérimentée il y a trois ans sur un immeuble de Champs-sur-Marne, en Ile-de-France. L’objectif, diminuer les besoins en chauffage et climatisation du bâtiment, a été atteint, étant donné qu’ils ont été réduits de moitié. Depuis, le pouvoir absorbant des algues a fait son chemin pour d’autres projets. Ces organismes photosynthétiques peuvent en effet tripler de taille en une journée ! A Paris, un immeuble avec des micro-algues sur les façades, pour isoler et purifier l’air en absorbant le CO2, doit voir le jour en 2020, dans le XIIIe arrondissement de la capitale.

5-Des véhicules qui roulent "vert"

Stop aux énergies fossiles ! Aux côtés des biocarburants de première génération (fabriqués à partir d’éthanol) et de deuxième génération (composés d’huiles végétales), les biocarburants de troisième génération sont prometteurs, notamment ceux produits à partir d’algues… La fermentation des micro-algues bleu-vert, réputées pour capturer le CO2 puis rejeter de l’oxygène, permet en effet de produire du biogaz utilisable comme biocarburant. Aujourd’hui, les biocarburants sont majoritairement utilisés sous forme d’additifs ou de complément aux carburants fossiles. Leur incorporation est plafonnée à moins de 8% de l’énergie contenue dans les carburants.

6-Des bancs équipés de mini-murs végétaux

Un banc pour l’écologie, on dit oui : déjà testé dans plusieurs capitales européennes (Paris, Berlin, Bruxelles, Londres..) le City Tree, composé d’un banc adossé à un mur végétal de 4 mètres sur 3, est capable de piéger 240 tonnes de gaz par an, soit le travail de 275 arbres sur seulement 12m2 de superficie. Ce type de mobiliers urbains qui absorbent naturellement la pollution en mettant en œuvre des mousses ont actuellement le vent en poupe. Plusieurs types de toitures végétales sont également à l’essai.

7-De grands arbres à algues

Ils sont censés purifier l’air grâce à des algues situées à l’intérieur : le premier arbre à algues est actuellement testé pour un an dans la banlieue de Toulouse. Cet arbre magique ressemble en réalité davantage à un bac cylindrique, dans lequel stagnent les algues, pouvant faire jusqu’à 6 mètres de haut. L’idée est d’absorber le CO2 grâce à la photosynthèse des algues, plus efficaces qu’un arbre ou qu’une plante car elles captent davantage de CO2 et s’en nourrissent pour grossir. Une fois « adultes », les algues seront récupérées, réutilisées ou valorisées en engrais par exemple, puis remplacées par des « bébés », et ainsi de suite.