1. Il s'agit de déchets dangereux 

Réfrigérateur en panne, téléphone cassé, vieille télévision... Un Français jette en moyenne plus de 20 kilos de déchets électriques et électroniques par an. Une filière industrielle spécifique a été mise en place depuis 2005 pour collecter et traiter ce que l'on appelle les déchets électriques et électroniques des particuliers et des professionnels. Ces déchets, qui fonctionnent grâce à un courant électrique ou des champs magnétiques, s'ils sont rejetés dans la nature, sont dangereux pour la santé humaine et l'environnement en raison des substances nocives qu'is contiennent (toxiques, potentiellement inflammables, etc.).

2. Ils sont en grande partie valorisables...

La bonne nouvelle, c'est qu'une partie des ces déchets dangereux est valorisable. Si les écrans, les smartphones ou les batteries nécessitent un traitement spécifique, des matières comme le plastique, les métaux et le verre peuvent être récupérées pour connaître une seconde vie : ainsi, le plastique de votre vieux réfrigérateur pourra servir dans la production de pièces automobiles, et les métaux repartiront en fonderie afin de créer de nouveaux appareils.  

3. ...Mais également recyclables

Quelque 80% des matériaux qui composent les déchets électriques et électroniques sont recyclés -le taux de réemploi est de 12,6%. Sur les 20% restants, 8% sont valorisés en production d'énergie et 12% sont incinérés ou mis à la décharge. Donc, avant de vous débarrasser d'un appareil, demandez-vous si vous ne pouvez pas le faire réparer ou le donner à une personne ou un organisme qui saura lui offrir une seconde vie. Sinon, apportez-le à la déchetterie.

4. Leur collecte marque le pas 

Notre soif de consommer ne semble pas tarie puisque l'achat des appareils est en croissance constante : près de 835 millions d'équipements électriques et électroniques ont été mis sur le marché en 2017, soit environ 10,2 appareils par habitant en 2016, d'après les derniers chiffres de l'Ademe. En revanche, leur collecte, elle, marque un ralentissement : 750 667 tonnes récupérées en 2017 en France, soit (tout de même !) l'équivalent de plus de 13,6 millions de réfrigérateurs.

5. On jette moins d'écrans qu'avant

Ce sont les écrans qui se collectent de moins en moins (-30% en 2017) un phénomène dû à la raréfaction des écrans à tube cathodique, de même que la collecte des lampes et des systèmes d'éclairage en général. Seule la récupération des panneaux photovoltaïques enregistre un bond prodigieux (+730% entre 2016 et 2017) en raison de la montée en puissance de la filière. Notons également de fortes hausses (en proportion) des contributions en petits appareils électroménagers, outils électriques et électroniques et instruments de surveillance et de contrôle.

6. La reprise n'est pas encore un réflexe 

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, seulement 17% des déchets électriques et électroniques sont issus de la collecte en magasin ou lors de la reprise de l'ancien lors de la livraison (le fameux 1+1). Peut-être en raison de la hausse des achats sur internet qui dispensent souvent le consommateur d'entrer dans un "vrai" magasin ? Selon l'Ademe, ces déchets sont en majorité (59%) collectés dans les déchetteries.

7. Vous pouvez en tirer quelques euros

Eh oui, vos vieux appareils high-tech ont une valeur économique certaine grâce aux nombreux métaux qu'ils contiennent. Au lieu de les laisser prendre la poussière au fond d'un tiroir ou d'un placard, vous pouvez en tirer quelques euros. Outre la revente entre particuliers, de nombreux sites spécialisés proposent de racheter vos vieux téléphones, ordinateurs, tablettes, etc. Le marché du reconditionnement a d'ailleurs le vent en poupe dans l'Hexagone, puisque près de 2 millions de mobiles reconditionnés ont été vendus en 2016.

8. Vous pouvez créer de l'emploi

Nombreux sont les organismes de collecte agréés (Eco-system, Ecologic, Recyclum et PV Cycle) soutenus par l'éco-participation, les associations (Emmaus...) et les ressourceries qui reprennent vos anciens appareils, qu'ils soient hors d'usage ou pas. Si c'est possible, ils seront réparés et remis sur le marché de l'occasion. Vous ferez d'une pierre deux coups : un geste pour la planète et la création d'emploi. Pas mal pour démarrer 2020, non ?