A Oléron (Charente-Maritime), le coq Maurice importunait ses voisins : le gallinacé réveillait trop tôt des retraités propriétaires d'une résidence secondaire. L'affaire, portée en justice, a eu un écho international. Mais finalement, cocorico, Maurice peut continuer à chanter, a tranché le tribunal le 5 septembre 2019. Les plaignants ont même été condamnés à 1000 euros de dommages et intérêts et à payer les frais de justice de la propriétaire du coq, Corinne Fesseau.

Dans l'Oise, un congénère de Maurice a eu moins de chance. Coco habitait à Margny-lès-Compiègne. Mais son chant trop répétitif et trop fort fatiguait aussi une voisine. Son propriétaire a été condamné à s'en séparer en mai dernier, sous peine d'une amende de 50 euros par jour. Mais Nicolas Boucher a fait appel et lancé une pétition.

A Soustons dans les Landes, Dominique Douthe élève à titre non professionnel une cinquantaine de canards et d'oies depuis plus de 30 ans. Mais un couple, qui a acquis une propriété voisine il y a un an environ, s'est plaint d'importantes nuisances sonores. Le 19 novembre 2019, il a été débouté par le tribunal de Dax, qui a tout de même ordonné une expertise acoustique. Celle-ci devrait être réalisée au premier trimestre 2020. En attendant, les canards peuvent continuer de cancaner.

A Arras, dans le Pas-de-Calais, ce sont les coassements de deux petites grenouilles qui ont été à l'origine d'un conflit de voisinage. Les deux amphibiens, Léon et Joséphine, avaient élu domicile dans le jardin d'un couple, au grand dam des riverains de la propriété. L'affaire n'est pas allée jusqu'au procès, mais un voisin a déposé plusieurs mains courantes. Et le couple hébergeant les batraciens a reçu plusieurs fois la visite de la police !

A Beausset, dans le Var, les cigales ont tellement chanté tout l'été (2018), que des vacanciers se sont plaint auprès du maire pour nuisances sonores. Ils n'en pouvaient plus de leurs incessants "crac- crac", et ont même proposé à l'élu de supprimer les cigales avec un insecticide. Evidemment, le maire n'a pas donné suite.

En 2017, à Biot, en Haute-Savoie, des résidents occasionnels s'étaient plaint de nuisances sonores provoquées par les cloches de bovins. Une pétition avait été lancée et adressée au maire de la commune. Mais après un mois de polémique, le conseil municipal avait décidé, en septembre 2017, de ne pas donner suite à l'affaire. Les vaches ont pu continuer de paître avec leurs cloches.

A Orschwihr, en Alsace, c'est Sésame, un Comtois de 7 ans, qui importune des voisins propriétaires de deux gîtes situés à proximité du pré où vit le cheval laboureur. Ces riverains du domaine viticole Valentin-Zusslin ont fait état de "forts désagréments". Ils sont notamment dérangés par "l'odeur du crottin et de l'urine", "la présence de mouches". Ils ont saisi la justice en 2014. Mais ont été déboutés en juillet 2018. Depuis, ils ont fait appel. Ils seront fixés le 13 janvier.