Passer sous une échelle
Si passer sous une échelle porte malheur, il convient également de se pencher du côté de la Bible pour en trouver l'explication. Une échelle posée contre un mur forme un triangle, symbole de la Sainte Trinité et passer dessous reviendrait à briser la Sainte Trinité, donc à commettre un sacrilège. L'échelle est aussi ce qui a permis de hisser le corps du Christ sur la croix.
Présente lors des pendaisons au Moyen-Âge, elle est depuis associée à la mort.
Le chat noir
Dans une grande partie de l’Europe, comme en France, croiser un chat noir porterait malheur. Cette croyance serait née au Moyen-Âge, où le félin était associé au diable et perçu comme le compagnon des sorcières. Lors des chasses aux sorcières du Moyen-Âge à la Renaissance, ils ont été très persécutés.
Napoléon aurait aussi croisé un chat noir avant la bataille de Waterloo, remportée par les Anglais.
Le pain retourné sur la table
Cette croyance est née au Moyen-Âge. À cette époque, le boulanger réservait un pain au bourreau le jour des exécutions. Il le présentait alors retourné sur le comptoir pour que celui-ci puisse facilement le repérer. Y toucher était un présage de mort et revenait à s'attirer le mauvais œil.
Le miroir brisé, 7 ans de malheur
Briser un miroir est de mauvais augure. Cette superstition remonte à l’Antiquité. Certains peuples y voyaient le reflet de l'âme et le briser revenait à détruire l'âme de son propriétaire. Une autre explication assez répandue : les démons se réfugiaient dans les miroirs et les briser revenait à libérer ces créatures démoniaques.
Quant au chiffre sept, il renverrait à la Bible, aux sept vaches maigres du songe de Pharaon annonçant les sept ans de malheur qui allaient frapper l'Égypte.
Le fer à cheval
Le fer en tant que métal protégerait des mauvaises influences et du malheur. Sa forme rappelle également l'initiale du Christ ou le croissant de lune, symbole de fertilité et de chance. Pour porter bonheur, il doit être placé les éponges vers le haut : "pour que le bonheur ne tombe pas".
Et pour qu'il vous porte vraiment chance, le mieux est de le trouver par hasard, et avec ses clous de préférence.
Toucher du bois
Dans l'Antiquité, les Grecs considéraient également que les arbres étaient sacrés, attirant la foudre, manifestation de Zeus leur dieu suprême. Au fil du temps, la relation entre le bois des arbres et la chance s’est progressivement transmise aux Romains et aux Gaulois.
Dans le christianisme, le bois représenterait la Croix du Christ. Toucher du bois reviendrait ainsi à demander à Dieu d’exaucer ses prières et d'éloigner le malheur.
Ouvrir un parapluie en intérieur
Cette superstition provient du XVIIIe siècle. Les premiers parapluies à armatures métalliques font alors leur apparition à Londres. Mais ils sont encombrants et le mécanisme pour les ouvrir cause souvent de la casse ou des blessures superficielles chez les gens aux alentours. L'ouvrir à l'intérieur d'une maison, un endroit confiné, était alors à l'époque gage de catastrophes imminentes.
Le vert au théâtre
Le vert est une couleur associée au malheur, surtout dans le milieu artistique comme au théâtre. Plusieurs explications sont avancées. Au Moyen-Âge, pour fixer la couleur verte sur un vêtement, il fallait le peindre avec de l'oxyde de cuivre. Un composé chimique toxique qui a coûté la vie à de nombreux acteurs de théâtre.
Autre explication plus contemporaine : Molière serait mort sur scène pendant une représentation du "Malade imaginaire" vêtu d'un costume vert.